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Faut-il avoir "besoin" pour consulter ?

    Il existe des centaines de bonnes raisons pour aller consulter un professionnel. Mais au-delà de ce qui serait de l’ordre d’un besoin, consulter c’est avant tout une démarche que seul le désir peut engager ! pourquoi ? parce que ça restera toujours un choix, votre choix, même si la démarche vous est conseillée par un proche ou demandée par un partenaire. Personne ne peut vous y contraindre. Il n’y a que vous qui puissiez choisir de vous engager dans ce travail, il n'y a que vous qui puissiez faire face à votre désir.

 

Mais de quel désir parle-t-on ?

 

C’est avant tout le désir de se rencontrer soi-même ;

  • Le désir de s’interroger sur l’amour ou le mésamour que l’on se porte, 

  • Celui de se confronter à l’existence ou à l’absence des valeurs qui font, hors loi morale, votre éthique personnelle sur laquelle se construit l’estime de vous-même,

  • Le désir qu’exprime le corps ; de sa jouissance sexuelle à ses symptômes somatiques,

  • Celui de s’autoriser d’une création de soi, de l’homme ou de la femme que vous êtes, sans triche, sans mensonge à soi-même, dans la vérité de l’être sujet que vous êtes.

 

 

Et puis, ça peut être le désir d’aller « mieux » ;

  • Mieux avec vous-même, apaisé de vos sensations d’angoisse, de votre sentiment de culpabilité, de vos souffrances physiques ou psychiques, de vos schémas de répétition des échecs vécus.​

  • Mieux avec l’autre, avec votre partenaire, votre enfant, un de vos parents, dans une relation où la parole vraie, libérée peut enfin advenir.

  • Mieux avec le groupe, qu’il s’agisse de vos relations amicales, professionnelles ou sociales, sans inhibition (timidité ou repli sur soi), sans hantise et phobie, sans pression de devoir être celui que vous imaginez devoir être

 

Le désir n’est pas un désir d’objet, qu’il s’agisse d’une chose ou d’un individu, mais désir de désirer à nouveau… autrement dit, désir de vivre !

 

Mais se confronter à son désir conscient, et d’autant plus inconscient, cela ne va pas de soi. De nombreuses résistances s’érigent devant ce qui pourrait être perçu comme un danger, celui de satisfaire ses pulsions de vie ou celui d’être puni pour y avoir cédé, celui de briser un fragile équilibre même s’il se loge dans la souffrance ou celui de découvrir un monstre caché au fond de soi. 

Seule la parole peut alors provoquer la déliaison de ces peurs et réveiller le désir endormi dont le silence fait souffrir.

 

 

« La seule chose dont on puisse être coupable, c’est d’avoir cédé [renoncé] sur son désir »

 

J.Lacan, L’éthique de la psychanalyse, livre VII, Paris

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